Chant d'homme libre Amazigh
Dédié à Mohamed Mahou
Si je n'ai pas de frontières
Je ferai de la fierté ma frontière
Si au diner à me mettre sous la dent je n'ai rien
Je mangerai de par mes mirettes aussi bien
Si je suis de cécité atteint,j'écouterai
Si je suis de surdité atteint,je penserai
Si à court d'idée je me trouve,je demanderai
Si je suis orphelin de père
Je ferai de ma propre force mon père
Si je suis orphelin de mère
Je ferai de la tendresse ma mère
Si je n'ai pas d'ami
Je ferai de mon ombre l'ami
Si je n'ai pas d'ennemi
je ferai de mon corps l'ennemi
Si je n'ai pas de lieu pour la prière
Je ferai de mon coeur un sanctuaire
S'il me manque un Imam pour présider ma prière
Je ferai de ma langue mon seul témoin occulaire
Si je manque d'argent
Je ferai de la sobriété mon argent
Si je n'ai rien
Je ferai de la grande faucheuse mon unique bien
Je ferai de la pensée ma vocation
Je ferai de la langue mon existence
Si je n'ai pas de bien-aimée
Je ferai de la fibule ma bien-aimée
Farid
NB:
Poème de Mohamed Mahou extrait de son recueil "Iftasn n ul" en tamazighte(berbère);traduit en français par Farid Mohamed Zalhoud dit Amedyaz pour le lectorat francophone
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"Je n'existe que dans la mesure où j'existe pour autrui"
Manet
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