Si c’est du saint amour, mon cœur tout en émoi
Dans sa quête du beau, ne sachant plus que faire
Confie à l’éternel sa douleur salutaire
De mourir chaque jour au gré de cette loi



Si pour la vérité qui pointe à l’horizon
Se résigne mon être au sein de la souffrance
Cherchant dans l’idéal et dans la complaisance
Le chemin lumineux de la pure raison


Et si de mes déchirures sans lendemain
Surgit quelque lueur au tréfonds de mon rêve
Claire et voluptueuse au regard qui s’élève
Pour que je puisse à la ferveur tendre la main


Je saurais à ce jour quel serait mon destin
Et vers où versera ma pauvre étoile errante
Et je saurais aussi dans ma vague épouvante
Comment de ma pensée effacer l’incertain


Et je saurais que dans ma romance avinée
Ira solitaire mon cœur tout en trépas
Eperdu de délires, guettant des appas
Avec pour seul espoir la fleur de l’hyménée !