Le temps laissait ses ères en ses escarcelles ;
Ces ères volaient de chaque mi-temps les teints
Qui laissaient les jours et les nuits sans leurs liens.
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Souvent derrière l'aurore bayait la nuit
Qui repartait couvrir d'empennages noirs
Au logis du soir : étoiles, rives et miroirs,
Pour fuir les flammes levantines, de dépit.
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Souvent du vaste miroir des gloires, sans prix,
L'heur chinant ses belles images en ses parloirs,
Sous une autre vie, revenait étaler ses arts
Où s'éteignaient de peur : lueurs, voix et défis.
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Ce temps jouait tous les tons sur leurs mains ;
De sa tête parfois tombaient les blancs crins
Qui faisaient peur aux noirceurs jouvencelles.
Antario
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On ne peut grandir que dans les yeux de ceux qui veulent nous voir grands.
Farid khenat