Quand la plume se pare de son bouquet fleuri,
Venu de nulle-part ou bien de par ici,
Quand l'instant se fait grâce et que dans la foulée,
Se respirent les traces d'une tendre envolée

Quand l'encre offre son bleu dans un Ciel épanoui,
Comme un coeur amoureux s'ouvrant après la pluie,
Quand par-dessus l'épaule, un souffle si léger,
Effeuille sa parole, depuis son apogée

Quand l'arbre sous l'aurore, se hisse vers le ciel,
Poursuivant les accords que tisse la dentelle,
Quand en ses feuilles croisées, en nervures d'amour,
Il laisse se lever, de l'azur, un discours ...

La ligne se profile et dans son chant divin,
Elle voit jouer les fils, d'un Luth un peu mutin,
Avec les cordes rousses, d'une Lyre-caresse,
Qui vient tisser la mousse d'un refrain d'allégresse

Une mélodie se hisse, bien au-delà des brumes,
Leur offrant le calice, pour cet ébat de plumes,
Et près de la couvée, sur son nid de papier,
Un son revient bercer, le petit qui se crée

Les anges se rapprochent et les elfes se dressent,
L'étrange sort de ses poches, ses boucles de finesse,
Une histoire se vit et la magie opère,
L'encre se voit ravie et quitte sa matière

Près des oiseaux sauvages et plus loin dans la plaine,
Un lutin de passage, pétrit sa bohémienne,
Tandis qu'à l'horizon, ouvert sur l'infini,
Vient s'élever le son, du Choeur en Symphonie

Quand la plume se pare de son bouquet fleuri,
Venu de nulle-part ou bien de par ici,
C'est un inspir d'amour, qui fait tomber sa pluie,
Du centre jusqu'autour, de sa douce folie ...!


lilalou

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