Les mains dans les poches et le regard en berne
Le timide se confond, le timide s’éteint
Il ne peut exprimer ses idées qu’il croit ternes
Accroché à sa peur comme un fier au dédain
Assiégé de questions, il n’ose énumérer
Les raisons de son mal, les causes du méfait
Il se contentera d’une excuse dosée
Un geste d’abandon sur ses cheveux défaits
Effrayé par les uns, rejeté, dénigré
Il erre en espérant rencontrer l’accalmie
Barricadé le jour, emmitouflé la nuit
Protégé sous le noir de ses verres teintés
Son visage rougeoie au moindre compliment
Dénonçant son émoi, révélant sa torpeur
Et c’est la modestie de cet être accablant
Qui domine sa vie, qui limite son cœur
Alors pour tout espoir, adopte l’écriture
Exprimant ses idées d’une plume avisée
Pour devenir enfin un ĂŞtre sans brisure
Renaissant Ă la vie, sans jamais renoncer
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Valli