Malgré la gravité de cette information,
Qui est tout à fait crédible, et bien réelle,
J’ai pris sur moi de la traiter en dérision,
Car au battage des médias, je suis rebelle.




Voici quelques nouvelles strophes,
Que j’ai plaisir à vous offrir,
A cause d’une catastrophe,
Qui pourrait nous faire souffrir.

J’ai entendu cette nouvelle,
A la radio, ce matin :
Les spermatos se font la belle,
Ils vont dégarnir le bottin.

Car nos bons spermatozoïdes,
Ont perdus leur fertilité,
Et nous pauvres anthropoïdes,
Constatons leur mortalité.

C’est à cause des pesticides,
Que le sperme a périclité,
Nous devenons leurs parricides,
Luttant contre vélocité.

Bien sûr, la terre se réchauffe,
Augmentant la difficulté,
De conserver la bonne étoffe
Au sperme en difficulté.

Enfin le jean et son textile,
Sont vêtements bien trop serrés,
Qui pour nos glandes sont des tuiles,
Cela est à considérer.

Et notre alimentation type,
Elle aussi doit être revue,
Idem pour le tabac et la pipe,
Tout cela n’est que bévue.

L’équitation, la bicyclette,
Feront l’objet de proscription
Et peut-être les lunettes,
Pour éviter notre extinction.

Mais chaque jour on nous alarme,
Les reporters et leurs médias,
Ils veulent nous tirer la larme,
Dépeignant dangers immédiats.

Pardonnez-moi ces quelques strophes,
Mais je suis, tantinet ému,
Devant toutes ces catastrophes,
Dont je ne peux stopper la mue.

Les hommes n’ont qu’un chromosome,
Bien sûr les femmes en ont deux ;
Elles sont l’avenir de l’homme,
Nous nous sentons un peu merdeux.

Pourtant une chose me console,
C’est que le chromosome y
Permet aux hommes sans boussole,
De pisser debout tel un grec ;

Bien que j’ai vu une grand-mère,
Hélas cela fait bien longtemps,
Avec culotte fendue derrière,
Elle en faisait déjà autant

Quand le sperme prendra naissance,
Dans le cerveau des journalistes,
Alors avec leurs connaissances,
L’homme rallongera sa liste.

Et voici la dernière strophe,
Vous me direz : « c’est pas trop tôt »
Mais la nouvelle catastrophe,
Exigera nos ex-voto.

Capricorne, le 16/06/2010