Plume d'argent Inscrit le: 10/5/2010 De: sud-Isére : entre ciel et terre Envois: 432 |
Vie de réve , réve de vie Le jour s'est levé sur une curieuse histoire , Féerique muse de mes nuits sans sommeil . Je ne sais plus la réalité ni les rêves illusoires , Et mon esprit chaviré se plaît dans ce trouble sans pareil .
Au bout du chemin bordé de haies bourgeonnantes , Tout au fond , là -bas , surgit la grande maison aux murs blancs . Par la fenêtre ouverte entre la douce brise du printemps naissant , Mèlée aux parfums enivrants du seringa et du lilas blanc . Du creux de la vallée , jaillis du village aux deux clochers , Montent en joyeuse bousculade moult sons étouffés , Rires de l'école ou tintement des cloches affolées . La silhouette imposante des sommets encore enneigés Veille tendrement sur ce monde doucement éveillé . L'hiver s'en est allé ; une femme , assise sur un banc de pierre , Sourit , ses aiguilles à la main ; de son ventre rond elle est si fiére ! Elle tricote de tous petits chaussons bleus ... Au bout du chemin , un homme au regard amoureux , Marche vers la maison ; il rentre de sa journée , heureux .
Au bout du chemin bordé de haies ombrageantes , La maison aux murs blancs a tiré ses volets pimpants . Le jardin aux mille couleurs croulent de fleurs odorantes ; Oiseaux et grillons lancent à tour de rôle leurs chants entêtants . Tout en bas , entre prés brulés et champs de blé dorés , Au creux de la vallée , le village aux deux clochers Semble s'assoupir sous le soleil écrasant de Juillet . Pour la sieste , les cloches deux fois ont résonné Contre la silhouette imposante des superbes rochers . L'été s'est installé ; et la femme sur son banc de pierre , Couve du regard ses enfants jouant , agenouillés parterre , Insouciants et joyeux ; ils ont les yeux sombres de leur père . Tout au fond du jardin aux senteurs de thym et de lavande , L'homme revient , les bras chargés de plantes odorantes .
Au bout du chemin bordé de haies rougissantes , Les feuilles dorées de la vigne vierge recouvrent les murs blancs . Prés de la fenétre , le gros pommier aux branches retombantes , Offre voluptueusement ses fruits rouges et croquants . Et la bàs , du fond de la vallée , montent quelques fumées . Vingt années paisiblement se sont écoulées ; Les enfants vers la ville sont partis étudier . Tout en contemplant le spectacle sans cesse renouvelé Des sommets surplombant le village aux deux clochers , Un homme et une femme avancent , se tenant par la main , Rêvant déjà des bonheurs tranquilles du lendemain . Le vieux chien devant eux gambade comme un gamin . Le temps s'écoule ; ils ont parcouru presque la moitié du chemin .
Au bout du chemin bordé de haies scintillantes , On distingue à peine la maison aux murs blancs . Un pâle soleil de Décembre fuit devant le soir qui descend , Habillant le jardin tout entier d'ombres rassurantes . Derrière la fenêtre , le sapin de guirlandes et lumières paré , Brille de mille feux , racontant sans cesse cette belle journée . Tous étaient là , et les petits , par les cadeaux émerveillés , Reflétaient les étoiles dans leurs yeux équarquillés . Tout la bàs , au fond de la vallée , le village aux deux clochers Sous son manteau blanc exhibe ses maisons illuminées . Assis prés de la cheminée , un homme et une femme , tendrement enlacés , Egrainent avec délice le livre de leur destinée . Leurs yeux langoureux regardent dans la méme direction ; Leurs coeurs amoureux pour l'éternité battent à l'unisson . Doucement , tout doucement , ils écoutent leur chanson .
Merci mes réves d'avoir su écrire l'histoire , Celle qui aurait pu éclairer mes jours noirs . Merci de m'avoir raconté , le temps d'un matin ou d'un soir , Ce bonheur éternel qui , au fond de mon coeur , reste encore un espoir
ChrisC
Chroniques d'un coeur bléssé
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