Bonjour Monesille.

Je ne te devais aucune visite; donc, je les ai lu tes poèmes,
dans tes ruisseaux,sur le bord de tes rides, sur ce chien
sans puces (ou avec?), sur tes chemins et surtout,surtout
j'ai vu ton piano droit.J'ai vu aussi ton voyage.
J'ai surtout vu tes mots.
Beaux,sans clinquants mais ciselés par l'usage,
qui roulent sous la dent, qui incrustent la mémoire
et forcent la souvenance après même l'absence.

Je voulais commencer ces mots par ce "Pourquoi ne
pas dire : je ?"; d'écrire cela, j'aurais eu tort car on te devine
ainsi beaucoup mieux quand au détour d'un mot, c'est toi
qui apparait et ainsi musardant on se surprend à aimer
ce cadeau sans profusion.
Je sais , j'ai écrit "on".

Mais tant de louanges, vas-tu penser !
J'ai aimé vraiment parce dans tes mots,il y a un univers
et peut-être aussi ce sale caractère de celle qui ne sera
pas muse, dis-tu.

La fin est abrupte mais tu sais déjà pourquoi.