Alors jouons !

"C'est le dédain à la main qui se tend
Des passants qui regardent et ne le voient pas
Mais pourquoi cet enfant qu’un chien assis comprend
Qui reste là sans bruit me met-il en émoi ?

C'est un homme de la rue qui de ses mains emballe
A mesure qu’il avance il n’en reste plus qu'un
Des poubelles de la vie sans regret il déballe
Ne jetant rien jamais et sans remord aucun

C'est la femme voûtée qui traverse l'année
Des bas noirs provocants quasi nue en hiver
Le corps gercé de froid sans plus d’âme à damner
De s’être trop vendue à l’endroit à l’ envers

C'est la vieille rusée qui arpente la côte
En poussant son caddy avec son chien devant
Avec un tas de fripes et l’accordéon qui saute
Et les hanches qui dansent en chantonnant gaiement

C'est le vieux comédien jadis couvert de baisers
La barbe trop longue et la peau sans caresses
La tête perdue dans des songes d’été
Tout au fond de son cœur imprégné de tendresse

C'est la vie qui palpite, O paris que je t'aime !
Mais la rue est si dure à qui n’est pas bien fort
Que les maux sont sans mots et déclinent un poème
Qui parfois fait pleurer et détruit sans effort."

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BANNI POUR PLAGIAT