Bonjour Yann,
... Oui... oui, cette manière de bonheur, ou de joie, avec conscience, pleine conscience de tout son être, non seulement de cette sensation haute de joie, mais de ses sources, parfois infimes, parfois à peine perceptibles, une feuille diaphane de printemps, une goutte de pleur céleste qui s'irise sur l'arantèle sans proie, un brin d'or soudain sur le chemin des étés... Une telle joie, un tel bonheur propage, communique, irradie, apporte véritablement tout autour de l'être qui le vit et qui devient phare partageur...
... Être heureux sans conscience éconduit les regards, car cela ressemble à une lacune de l'âme, un encellulement dans une petite valeur matérielle, une thésaurisation éperdue de soi au tréfonds de soi... la grimace cicatricielle d'un sourire inverse...
Un poème de questions lucides comme ces premiers rayons du jour sur la Terre des Hommes...
Tradescantia