Orphelin dans mon âme.
Son ventre m'a craché comme une punition, Dans un magma de peurs, avec résignation. Je me suis éveillé dans un fouillis étrange Et je cherche toujours au cœur de ce mélange... Ce sein embué de vigueur, Gonflé d'une ardente liqueur Qui vient s'offrir et que tu prends, Que moi, j'attends.
Ce doux baiser au goût d'enfance Qui veut forger ton expérience Jusqu'au dernier de tes succès, Que je voudrais.
Cette tendresse au grand sourire, Qui te taquine et te fait rire Quand elle apprête ton derrière, Que moi, j'espère.
Cette quiétude aux bras si chauds, Qui te console avec des mots Au son si pur, aux yeux si vrais, Que j'aimerais.
Cet amour à la voix musique, Au piano du rêve magique Créant la chanson de ta vie, Que moi, j'envie.
Ce réconfort à la peau douce, Si caressant comme la mousse, Te détenant comme un secret, Qu'il me faudrait.
Cette attention que tu attends Pour affronter la vie des grands, Qui sera là quand viendra l'heure, Que moi je pleure.
Cette énergie prête à combattre Chaque danger risquant d'abattre Ce que son âme a enfanté, Qui m'a manqué. ... cette femme au cœur de mère, Qui doit filtrer cet amalgame Emprisonnant mes sentiments, Qu'en vain j'attends !
- Arteaga. |
Recueil : "SEUL AVEC MOI".
« En fait, un journal intime, c'est fait pour être lu :
On le cache mal en espérant que quelqu'un le trouvera (Agnès Desharte) »
Quelques bribes sur ce duo de géniteurs insensibles et distants. Couple composé d'un immigré espagnol et d'une "française", fille d'immigrés espagnols. Tous deux devenus parents, par simple intérêt personnel à chacun. Sachant que souvent mis à l'écart, le vieil Arteaga d'aujourd'hui, à son âge de raison ou plutôt d'irraison, ne sait toujours que très, très peu de choses sur leur vie antérieure.
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« La vie n'est supportable que si l'on y introduit non pas de l'utopie mais de la poésie (Edgar Morin) »
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