Bonjour Christian,
Tu as bien fait de dire ta vive émotion. Comment ne pas la partager ? Quand on sait, (mais combien le savent ?) ce que représente le suicide d'un proche pour ceux qui l'ont vécu, on ne peut évidemment pas supporter d'entendre les slogans hurlés ce samedi. C'est mon cas : j'ai perdu mon frère aîné, Jean, suicidé il y a 6 ans, mon fils, Séverin, suicidé, lui, il y a 11 ans. Ce furent des pertes aussi douloureuses que celle de ma femme, survenue il y a juste dix ans cette semaine.
Mais est-ce suffisant de s'émouvoir, quand on se rend compte des délires bestiaux dans lesquels des pans entiers de notre société française plongent et s'enfoncent depuis des semaines, des mois même. Les mots avec lesquels ce délires en viennent à s'exprimer n'ont plus aucun sens. Et ils en ont d'autant moins que les personnes investies du pouvoir de réponse sombrent, elles, dans des océans d'imbécilité proportionnels au degré de bestialité des provocations. D'ailleurs, sachant l'incompétence prouvée de ces gens là , on ne voit plus comment la situation peut s'améliorer :
Comment accepter, par exemple, qu'ils accordent la priorité au sauvetage d'un monument, fut-il aussi signifiant que la cathédrale N. D . de Paris, devant celui de millions de français en quête d'un minimum de dignité humaine ? Victor Hugo a bon dos, depuis son ultime Panthéon, mais après le roman « Notre Dame de Paris », ne fut-il pas aussi l'auteur des « Misérables » ? Réduits à l'état de bêtes errantes, les hommes ne sont-ils pas prêts à devenir de vrais criminels ?
En cela je rejoins totalement l'analyse de notre amie Luzdelsol.
Merci et bravo,
Amicalement
Bruno
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