Deux cerises à chaque oreille
Une fleur dans les cheveux
Tu es à nulle autre pareille
Et c’est ainsi que je te veux
Pourquoi ton visage est marqué
Par tant de silence et de peine
Qui peut ainsi t’avoir blessée
Ma douce et tendre souveraine
Creuse dans la terre un trou profond
Pour y jeter chagrin et larmes
Car dans le noir tout se confond
Comme des cris dans le vacarme
Tu vas t’habiller de printemps
Comme les fleurs des pâturages
Mettre un sourire sur tes dents
Pour éclairer ton cher visage
Un sourire apaise le cœur
Comme le fait un caresse
Qui fait toujours passer la peur
Chasse l’angoisse et la tristesse
Je ne veux point de Maja nue
Ni le sourire de la Joconde
Car depuis que je t’ai sue
Je ne désire plus rien au monde
Que le velours fin de ta peau
L’éclat perlé de ton sourire
Tes yeux voilés qui sont si beaux
Et le doux chant de tes soupirs
Deux cerises à chaque oreille
Une fleur dans les cheveux
Tu es à nulle autre pareille
C’est près de moi que je te veux.
Henry TENA GIL
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