Norma Jean et Marilyn

Dans la cité des anges, ce soir
Si loin des foules anonymes
Norma Jean pleure le désespoir
De cette pauvre Marilyn
De tous ses scenarii sans histoires
Arthur, Joe et John sont partis
Car elle n'était pas vraiment la star
Cette étoile qui brille à minuit

Sur le sol, des brisures d'elle-même
Ces quelques traces de l'enfance
Brûlent son cœur et sa peau blême
C'est Norma Jean qui pleure l'absence
De l'ombre quand on dit je t'aime
Et si la vie n'a plus de sens
Elle ne mérite pas un requiem
Au matin de toutes ces partances

Ce soir, dans la cité des anges
Elle dort nu dans la soie sauvage
De la lumière, l'ombre se venge
A force de trop de chantage
De la rue, des lueurs étranges
Dansent sur les murs de la chambre
L'ambulance crie quelques louanges
Comme février pleure novembre

Des brisures de verre sur le parquet
Chanel flotte dans l'atmosphère
De la chambre froide au lit défait
Et aux bonheurs bien éphémères
Un whisky posé sur le chevet
Accompagne quelques somnifères
De quoi enfin pouvoir enfin rêver
A d'autres amours buissonnières