Pétillant du regard, la ceinture impatiente
A l’envie polluée qui souvent le tourmente,
S’annonce un prédateur quelque peu méconnu;
Prenez garde, Beautés, à ses yeux dévêtus
Qui vous blessent d’un geste au frisson mal placé,
Déjà fort, sur le point de vous déshabiller
Sans le moindre respect, une claque en passant,
Persuadé que vous êtes un grossier passe-temps
Et que vous aimez ça ! Piètre objet de ses vices,
Un piètre objet - tout court - l’âme au centre des cuisses,
N’en déplaise à la chair, va-et-vient de passage
Hurlant de tout son muscle : « En amour, je saccage! »
Triomphe de l’absurde, ô besoin de salir
Pour, étrange fierté, étancher ses désirs,
Défoncer la pudeur, virulent corps à corps,
Priant pour que les draps crient de plus en plus fort.
Qu’en dit le genre humain, fantasme d’où vient-il ?
Lorsqu’il prend le dessus, est-ce être homme viril?
De son côté bestial à votre nirvana…
Est-il vrai que parfois, vous aussi aimez ça?
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"Le monde a soif d'amour : tu viendras l'apaiser." A. R.