Les préparatifs demandent de l’imagination,
à la mesure de l’étendue de l’excursion.
La complexité du parcours promet,
sous ses formes riches et colorées,
de découvrir des effets inattendus,
dans la matière des sillons tordus.
Entre les adjectifs qui m’arrangent,
j’emporte quelques louanges,
mes indispensables : stylo et carnet,
sans oublier mon regard aiguisé.
Enfin prête à parcourir tes tableaux,
j’endosse mon plus grand sac à mots.
La volonté en marche,
impose un rythme à ma démarche.
J’empreinte le tourbillon d’un vortex
qui téléporte tous mes réflexes !…
J’atterris dans ce monde qui n’appartient qu’à toi
dont les coloris transcendent mon émoi.
La profondeur des paysages m’ensorcèle,
les fleurs m’emportent dans leurs ritournelles.
Ca creuse et m’assoiffe…Je m’abreuve
des eaux qui traversent tes Å“uvres,
je me délecte de matières… Miam !!!
Je sustente la panse de mon âme…
Après ce festin…humm ! Ce délice !
Je m’éloigne des sillons qui glissent,
et m’octroie une pause bien méritée
auprès de ton arbre, l’arbre fruitier.
…un instant, je m’assoupie…
Puis… le réveil doux d’un colibri.
A l’affût, je sens un œil espion,
je jette le mien derrière le tronc,
un enfant farceur me surprend
…Ce monde est habité apparemment.
Je pars de ce pas pour comprendre
à quelles rencontres je dois m’attendre.
A l’horizon... une cahute,
vers laquelle je crapahute.
Habitée par une vieille bique
qui m’a l’air antipathique,
je m’en éloigne et me dirige
vers une ville dont les buildings s’érigent.
Des personnages extraordinaires
bousculent mon imaginaire,
parmi les visages dans la foule,
j’ai même croisé un homme ampoule !
Mais le regard d’un pirate avec son couteau entre les dents
me vise… j’ai peur et m’esquive tel un coup de vent.
Les quartiers ressemblent à un puzzle,
je m’y faufile vers une maison qui a de la gueule.
Gardée par un dragon vert qui m’y laisse entrer,
je m’introduis… découvre ton intimité…
D’une germination en une explosion cosmique !
Putain, dans quel monde je suis ? c’est fantastique !!
…Au cœur de ton imagination
Celle qui guide, sans condition,
les doigts de l’artiste que tu es
Et qui plus est… mon adoré
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