J'aime les forêts touffues que l'horizon baigne...
Au fur et à mesure que j'avance mes pas.
J'aime les forêts parsemées de fougères,
Ou bordées de genêts fleuris à foison.
J'aime le tronc des chênes difformes et bulbeux,
Où la mousse s'agrippe, hébergeant le Grand-Duc.
J'aime leurs branches solides qui, tamisant le jour,
Pactisent avec le Diable et les trompettes du vent.
J'aime l'ombre qui plane autour de ces patriarches,
Faisant fuir les Lutins de ces lieux redoutés.
J'aime les forêts aux chemins éternelles,
J'aime les forêts où bruissent mille bêtes,
J'aime les forêts où se mussent les sources.
J'aime, j'aime les forêts où la lumière m'appelle!
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Je crois qu'il n'y ait eu guère d'auteurs qui aient été contents de leur siècle. Vauvenargues.