-1-
Sur quel navire échoué, me suis-je embarqué,
Quelle marée, quel vent s’est soudainement levé?
L’air est saturé de nuages noirs et soufrés
... Et je ne savais pas qu’il allait me briser.
Dans quelles cales monstrueuses j’ai du séjourner,
Sur cette mer, qui m’est devenue trop salée;
Ce rivage, qui ne cesse de s’éloigner
... Et j’ai tant souffert du froid de son coeur blasé.
La tiédeur de sa bouche emplie de mots cruels,
Un océan gustatif menant au Sahel,
Inerte, soumise, médusée, aliénée
... Et j’ai senti de lourds fers forgés m’enserrer.
Je me suis réveillée, sale, boiteuse, affamée,
Exilée, dépouillée, dénudée, libérée;
Long chemin torturé, auquel j’ai accédé
... Et je ne souhaite à personne de l’emprunter.
-2-
Juste un regard au ciel, apaisant et bleuté,
Juste une rive, en attendant, pour m’appuyer,
Juste que je respire au grand air, purifiée,
... Pour que je sache, que je me suis relevée,
Devenir Muse, Alchimiste de l’Amour,
Magicienne, et Créatrice de mes années,
Tournant une page, d’une époque endiablée
... Oui : je serai Grande Prêtresse de l’Amour.
Sentant vivre, au fond de mon coeur, un Sanctuaire,
Une porte Sacrée, Protégée, Inviolée,
Une partie Divine, Lumineuse, Solaire
... Oui : je serai Grande Prêtresse aimante, aimée.
... et de lui, je me suis libérée ...
(Ă une petite fille...)
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" Aller son chemin avec sincérité apporte la clarté."
