C'était il y a fort longtemps
Dans un coin reculé de l’Anjou
Au temps lointain où les printemps
Raisonnaient encore du cri des loups
Un homme en chasse depuis le matin
Vit passé deux loups sur le chemin
Il épaula son fusil visa et tira
L'un des deux lourdement s'écroula
Touché au flanc doucement sa vie quittait le vallon
L'animal tourna son regard triste vers son compagnon
Son congénère ivre de chagrin et de haine
Pris la fuite vers la grande forêt de chênes
Pointant leurs museaux hors de la tanière
Les petits louveteaux attendaient leur mère
Quand leur père, arriva enfin en vu
Un lapin entre les dents, ils se jetèrent dessus
Le soir inquiet de ne pas voir leur mère revenir
Les petits loups commencèrent tous à glapir
Plus les heures de la nuit avançaient
Et plus leurs plaintes déchirantes s’intensifiaient
Un rossignol qui avait élu domicile dans un roncier
En entendant leurs pleurs de douleurs
Pour les bercer commença à chanter
Il espérait de ses notes mettre du baume sur leurs coeurs
Le père s'occupa de ses petits toute la saison
Mais chaque nuit les louveteaux pleuraient à l'unisson
Le petit rossignol pendant tout ce printemps
Toutes les nuits fit retentir sous la lune son chant
C'est depuis ce temps là que chaque nuit de printemps
Pour les âmes et les coeurs blessées, s'élève son chant
Car il n'a pas oublié le petit oiseau à la voix d'or
Que la présence d'une mère est bien le plus beau des trésors
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L'AMOUR c'est comme la MER
Il faut de grandes marées
Pour en voir les étoiles
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Le souvenir est le violoniste de l'âme