Il était une fois, c’est vrai
Une Dame Purée prétentieuse à souhait
Elle alla, donc fort excitée
Chez ses voisines en leur criant dès son entrée
Je vous mets au défi ce jour
Chères demoiselles Pâtes, amies de toujours
Car seule j’en ai le mérite
De coller comme moi au fond de la marmite
Le plat préféré des bambins
Vous ne pourrez jamais le devenir, c’est certain
A ces bagarres juvéniles
Vous ne pourrez non plus servir de projectiles
Vu que vous ne volerez pas
À travers les réfectoires, pendant les repas
Détrompée vous Dame Purée
S’égosillèrent, fort offusquées, ces accusées
Vous croyez donc dans ce domaine
Sans contestation être cette grande reine
Nous ne sommes pas des andouilles
Et bien que nous soyons un peu molles, un peu nouilles
Sur un feu bien vif, il suffit
Qu’on nous oublie un instant et alors sans bruit
Nous serons bien autant collantes
Que la plus mauvaise des purées, la plus méchante
Nous Pâtes nous revendiquons
Même quand nous sommes accompagnées de jambon
D’être les vraies reines des colles
Demandez le aux enfants rentrant de l’école
Mais malheureuses, taisez vous
Dit le sieur Riz dans le plus grand des courroux
Vous oubliez Dame Compote
Une joute de compote est bien rigolote
J’ai connu avec des brocs d’eau
Combien des combats, de batailles fortissimo
Et cela fut si mémorable
Que des générations de cancres lamentables
Emus, s’en souviennent toujours
Et puis parlons des frites, et de leurs beaux atours
Grasses, Ã souhait, ces jouvencelles
Sont préférées de tous ; cessez donc ces querelles
Et pour ce qui de coller
Au fond de cette poubelle, vous finirez
Pour ceux qui veulent coller, c’est leur sort suprême
Vu qu’ainsi, ils deviennent bien trop collant eux mêmes