Ce matin, regardant une aube impressionniste,
Où des nuages roses chantaient optimistes
Malgré leurs pieds plombés où brillait l’arc en ciel
Je me pris à rêver d’une goutte de miel.

Une goutte de miel que tu m’as apportée
Pour un très court instant, trois jours d’un bel été,
Pendant lesquels mon âme se prit à renaître
En ces trop doux moments que tu m’as fait connaître.

Un petit rêve d’or trop vite évanoui
Sans espoir de retour, qui trop loin s’est enfui
Un rêve de bonheur mort avant d’être né,
Mais suffisant pour que mon cœur soit harponné.

Après des temps de crise et de nombreux orages,
Ne plus être en contact nous sembla le plus sage,
Mais ton absence m’est plus dure chaque jour
Et ne plus te parler me pèse bien trop lourd.

Comme il me serait doux de revoir ton sourire,
De pouvoir te toucher, aussi de te redire
Comme je t’ai aimé, comme je fus heureux
D’avoir pu partager ces quelques pas à deux.

Je ne t’enverrai pas de signal cette fois,
Ne réveillons pas les souffrances d’autrefois.
Laissons notre chagrin se perdre dans l’oubli
De ce qui fut soleil, mais lentement pâlit.

Je veux garder de toi le meilleur, le plus tendre,
Même si plus jamais je ne pourrai entendre
Ta voix qui me berçait, ta douce voix câline,
Qui savait me toucher comme grâce divine.

Je veux garder toujours la chaleur de ton corps
Dont la seule vue me donnait Petite Mort,
Ne jamais oublier comment parlaient tes mains
Qui me promettaient de merveilleux lendemains.

Ce soir, en regardant un crépuscule triste
Pleurant larmes d’automne en refrain pessimiste
Je rentrerai chez moi avec mal dans le cœur,
Persuadé d’avoir manqué le vrai bonheur.

Le 18 octobre 2007

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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)