TEL UN PERE
Je les ai vus naître ces êtres aux peaux flétries,
Même qu’à la première occasion je les ai chéris,
Bien au creux de mes bras bercés par la magie,
D’un magnifique tour que m’a offerte cette vie.
C’est vrai que ce n’est pas de mon antre,
C’est sûr que ce n’est pas de mon ventre,
Qu’ils garderont le premier souvenir,
Mais moi je n’y peux vraiment rien.
Je n’oublie pas qu’elle avait les choses en main,
Quand son corps esquissait d’un futur destin,
Le tréfonds de leurs âmes dans un unique lien,
Qui jamais ne s’effacerait et ce jusqu’à la fin.
C’est vrai qu’elle vivait en impératrice,
C’est sûr que c’était bien elle la matrice,
Qu’eux n’oublieront jamais ces jours,
Mais moi je n’y peux vraiment rien.
Maintenant elle est partie, sans mĂŞme les prendre,
Maintenant elle est partie, sans compte Ă rendre,
Elle a choisi sa vie sans eux,
Et moi j’ai mal pour eux.
Demain elle reviendra, dans le but de m’éprendre,
Demain elle reviendra, dans le but de les reprendre,
Moi j’ai choisi ma vie pour eux,
Et moi j’ai mal sans eux.
Je m’insurge que ce soit homme ou femme,
A délaisser ou à trop chérir sa progéniture,
Qu’on la nourrisse d’une mentalité infâme,
Où deux justices nous amènent l’injustice.
Ce sont des enfants!