Mon esprit vagabonde irrémédiablement.
Oui ! Car en ton absence, il est comme excité.
Lors ce manque, c’est sûr, est invariablement
L’inspirateur doué, plein d’efficacité,
De câlins virtuels sur ta peau de velours.
Laissant courir mes doigts sur ses grains de douceur,
Mon cœur s’affole encore, il devient bien trop lourd,
Se déchaîne en baisers coquins ou détrousseurs.
Divaguant de tes seins au creux de ta fontaine,
Polissonnant d’amour il te cambre les reins,
Ma tête est envahie d’une chaleur certaine.
Cupidon me titille et règne en souverain.
Mais mon désir tendu, rêvant de l’impalpable,
Attendra, résigné, ton retour imminent,
A moins qu’il ne résiste à la main non coupable
Que je lui tends déjà , geste déterminant…
Tu glisseras ainsi, m’enserrant au fourreau
Que tu m’offres gaiement pour calmer nos ivresses.
Ma passion retrouvée se fera ton bourreau
Dans ma nuit solitaire au parfum des détresses.
Je fermerai les yeux, c’est toi que j’aimerai,
Jusqu’à ce que brûlure en vienne à me tarir…
Mais demain, je le sais, quand je m’abîmerai,
Ce sera dans tes bras que j’irai m’attendrir.