Cherchant des yeux le personnage qui ouvrira
L’opéra de Bizet « Carmen »
Un spectateur ira
Jusqu’à dire « Amen »
Voilà cela commence
La musique comme une fée fascine
Les chants nous entraînent vers un silence
Dans l’habitacle du navire aérien
Opère l’artiste le ténor wagnérien
Il interprète l’air avec brio
En duo
Avec la diva des jours heureux
Se dessinent dans ce bienheureux
Lieu bénit fantastique
Magique et magnifique
Le spectacle s’anime
Egraine les rimes
Ils chantent pour nous
Avec la pureté de leur art
Ils nous
Proposent un ultime hommage avant notre départ
Nous remercie de notre standing-ovation
Le salut une dernière fois
Ils nous laissent alors avec notre émotion
notre ivresse nous rend pantois
Le retour à la sobriété est difficile
Nous sommes encore sur l’île
Mais quand des véhicules vrombissent de leurs moteurs
Il ne reste que l’amertume des mauvaises couleurs
Un refrain mécanique
Nous nous interrogeons pris de panique
Sur notre quotidien
Et dans le « métro boulot dodo » demeure le rien
Ultime.
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"sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloges flatteurs".