Encore un qui sonne comme pair sonne ...
Déjà le vingt avril tu parlais de partir
En laissant les amis ressasser tes poèmes.
Ces écrits douloureux sans poser de problèmes
Les poussent instamment à se les répartir.
J’en ai pris quelques uns voulant bien repartir
De profils adéquats, promoteurs de barèmes.
Je prévois, très bientôt, de changer tous ces thèmes
De passer aux rondeaux pour toujours compatir.
Repenser les moments des dernières années
C’est faire grand honneur aux chaudes avoinées
Prodiguant d’amitié leurs joyeuses ressources.
Bientôt le renouveau va dire le printemps
Aux jeunes puis aux vieux qui remontent aux sources.
C’est ainsi que vont ceux qui décomptent le temps.
Bruno disait ce qui suit le 20 avril 2008
Lorsque tu partiras, me laissant triste et seul
N'ayant plus, comme amis, que de sombres poèmes
Je choisirai sans doute une vie de bohème
Attendant par mes vers le repos d'un linceul.
Ces vers, je les ferai comme l'eau des rivières
S'écoulant doucement entre près et forêts
Assez lents pour laisser la chance d'un arrêt
Là où le sable fin dissimule les pierres.
Alors, en m'allongeant sur une île déserte
Je laisserai mon cœur faire la découverte
Des galets enfouis et m'en dire les mots.
Ces poèmes cachés, vois-tu, j'en fais le rêve
Ils parleront d'amour et feront fuir les maux
Rochers ne nous ayant laissés ni paix ni trêve.