les giboulées d’avril
ont les yeux qui brillent
quand le froid les saisit
entre les éclaircies
sous leur audace
des paysages brouillés
tremblent sous vent frisquet
et cachent ainsi leurs faces
leur force est décuplée
mais de courte durée
pourtant neige ou grésil
savent mettre en péril
les fleurs si délicates
qui portaient les stigmates
d’une belle floraison
en cette saison
ces averses soudaines
s’amusent avec les graines
et devant ces ondées
il ne faut pas céder
aux caprices du temps
qui prend du bon temps
en prenant comme mobile
le pauvre mois d’avril
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Geneviève