Les murailles s’en vont en parsemant de tours
Le long chemin ; ces constructions régulières
S’élèvent dans le ciel comme autant de bannières ;
On sent qu’un souverain régit les alentours.

Que vienne l’ennemi, les sauvages vautours,
Du quai des Célestins jusqu’aux rives côtières,
En passant par le Louvre et ses rigueurs altières,
Des soldats veillent, là, postés sur les pourtours.

Quelques murs, à présent, narguent le temps qui passe,
Occupant dans Paris un tout petit espace,
Vestige d’un tracé, d’un simple corridor.

Il en reste aujourd’hui la muraille robuste
Car la voici, debout, avec son vieux décor,
L’enceinte que bâtit le roi Philippe-Auguste.