Il était une fois Jacques et Mary...


Au froid hivernal de ce jour baigné de lueurs pâles
Visite quotidienne dans ce jardin au silence d’éternité
Cà et là quelques bouquets pauvres de leurs pétales
Toile immortalisant ce lieu gardien des larmes versées

Assis tout près d’elle caressant ému le marbre gris et glacé
Comme toujours lui racontant, lui parlant encore et encore
Seul au monde…Jacques pour Mary murmures en aparté
Qu’importe si l’air vif emporte au loin ses tendres paroles

Une longue année déjà que ses paupières reposent au noir
Son poème pour elle sortie d’une plume toujours en émoi
Quelques vers un peu froissés écrit à la solitude d’un soir
Lisant aux souffles transis il dira mon cœur écoute-moi…

J’ai gravé sur notre terre le regard de nos vingt ans
Tes sourires sur ton visage n’étaient que soleil d’été
Troublés au bonheur venant nous cueillir en amants
Sur nos peaux nos prénoms tendrement s’enlaçaient

Mais laissons le déclamer…Ne soyons pas indiscrets !

Le petit papier aux vers froissés de sa poche est tombé
Il se dit qu’un vent d’ouest d’un seul coup l’a dérobé
Une blanche colombe attendrie l’a vu dansant se poser
Elle le protégera sous son aile de paix… A tout jamais

Jacques ne pourra oublier les mots pour sa belle Mary
Lettres Calligraphiées sur un parchemin de sa mémoire
Elles respirent au tourbillon d’un je t’aime à l’infini…
Il était une fois leur grand amour qui survit à l’histoire.

A eux…Jacques et Mary.

Romane.

Mais avant de m’effacer sur la pointe des pieds
Pour elle, une chanson qu’elle aimant tant…