Echos du large
Mon cœur ne danse plus sur le grand gouffre amer
Mon cœur ne vogue plus sur le vent ou la lame,
Et je n'ai plus de ris, mais j'ai du vague à l'âme,
Lorsque le vent du Nord fait hurler mon hiver.
Mon âme ne dort plus au port que fut hier,
Quand je fouettais le temps à grands coups de ma rame,
Sur un bateau fantôme où la sirène brame,
Sur les jetées mordues par les crocs de la mer.
Je suis resté debout comme une vigie morte
A guetter les signaux que le grand vent apporte,
A écouter pleurer les échos languissants.
J'ai entendu le flot lancinant et mystique
Chanter le souvenir de ceux qui sont absents
Comme une mélopée aux accents de cantique...
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Avec mes amitiés
Alain
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""A la cour, mon cher fils, l'art le plus nécessaire
N'est pas de bien parler, mais de savoir se taire !""
(Voltaire)