Le Saint s'en fout...

Le Saint s'en fout n'ayant, ce jour, de compte à rendre
Ni d'intention d'à quelque beau rôle prétendre
On peut verbiager, gamberger, se gausser
Le frapper de sonnet si ce n'est pas assez
Son cou trahit sa foi sur la planche où l'étendre

Aux temps où tous vivaient des froids à pierre fendre
Son chant, ode à la joie, il l'avait tu ; l'entendre
L'aurait-il fait subir le sort d'un Condorcet
Le Saint s'en fout

Contre douleur de l'âme il vit des gens se pendre
Dès qu'un bretteur aima la corde la leur tendre
Vers la vie, Ses amis, Son seul but, avancer
Vers l'avenir ; qu'il soit noir, rose ou blanc cassé
Sans boule de cristal et n'étant pas Cassandre
Le Saint s'en fout

Keraban – © – mercredi 3 mars 2021 (Chauffour sur Vell)


C'est le poème de l'ami Antoine

Cachez donc ce Saint....(où comment faire la peau lisse)

Monsieur ! La suffisance envahit votre fort
Vous poussant, à mes yeux, en obtuse posture.
Faut-il vous conseiller plus amène nature
Afin que nous soyons en plus simple confort ?

Vous parlez d’hôpital qui serait dans le tort
Quand vous semblez clinique en odieuse imposture,
Nous jouant la saynète où se dit qu’en roture
Naquit l’état civil qui vous donne ce port !

« Ô Nature féconde ôte donc de ma vue
Cet homme outrecuidant qui commet la bévue
D’afficher son talent pour séduire la foule.

Prolixe, et donc verbeux, je le trouve souvent
A flatter le chaland qui, jamais, ne se saoule
De ses mots pleins d’emphase et d’élan trop fervent ! »

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J'aime la poésie qui me parle et qui chante

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