Plume d'or Inscrit le: 19/6/2016 De: Envois: 1948 |
PROVENCE Esprit Provence
Le doux pays des hommes et des dieux Terre de contrastes, terre de lumière Le mistral qui chasse les nuages, sculpte les arbres La brise qui transporte le parfum de la garrigue Les champs de lavande aux fragrances odorantes Les chevaux et les taureaux en liberté Les peintres, aux tableaux pittoresques Les marchés où l'on entend l'accent chantant Les petits ports au bord de secrètes calanques Les pins qui se reflètent dans la mer qui scintille Les maisons aux murs de pierre, aux jolis cabanons La Provence, un esprit, un art de bien vivre.
Un été en Provence
Douce Provence ! Pays de mon enfance J’attendais impatient de venir l’été De quitter la maison et passer les vacances Avec mes parents pour ces mois de gaieté.
Nous n’étions pas riches, pour rien au monde Je voulais aller ailleurs, des rires et plaisirs C’était toute ma jeunesse, pas une seconde A perdre, car il fallait à tout prix partir.
Je ne pouvais oublier dans mes bagages L’élément essentiel à tout bon nageur Le slip de bain, me baigner ! Fallait être sage Attendant l’arrivée et éviter les heurts.
Et voilà enfin ! Cet instant tant désiré Sortir de l’auto et courir droit vers la mer Je criais ma joie au ciel, pour admirer La beauté de l’endroit, je me croyais Homère.
Et hop ! Je plongeais dans la Méditerranée Le bonheur de nager dans ces flots merveilleux Sentir le soleil sur la peau, pouvoir flâner Près des oliviers, j’étais vraiment heureux.
Marcher dans la garrigue, sentir les bouquets De fleurs sauvages et que j’apportais le soir A ma mère, je pensais au petit paquet De lavande que j’allais donner à Edouard.
Olivier
Je suis l'Olivier de Méditerranée L'arbre millénaire qui sent bon la garrigue Le thym, la lavande, à ce temps suranné Où les cigales stridulaient près de Martigues. Moi qui écris, je porte ce joli prénom Et surtout quelque part, un peu de la Provence Cette terre de soleil, aux petits cabanons En bord de mer, doux souvenirs de mon enfance. Je suis l'Olivier de Méditerranée Au tronc tortueux, rempli de nœuds et de bosses Mes branches se tortillent depuis tant d’années A voir des enfants, je m’amuse comme un gosse !
Le banc
L'été, quand les rais brûlants de l'astre solaire Inondent de chaleur, de clarté, les marchés Places de village, les lueurs crépusculaires N'incitent pas les badauds à aller marcher Je savoure pleinement ces moments oisifs Où sous l'ombre d'un beau et très vieux platane Assis sur un banc, surgit l'instant exclusif Quand je vois passer près de moi les petits ânes Qu'il est doux de vivre dans ma belle Provence Le chant stridulant des cigales, la lavande Qui embaume les champs, mais quelle providence Toutes ces odeurs, saveurs, j'ai l'âme gourmande !
Le moulin
Un pauvre moulin se mourait dans la garrigue Il ressemblait à un vieillard tout décati On pouvait ressentir les heures de fatigue Il faisait pâle figure, de tristes abattis.
Et un jour, un jeune homme venant de Martigues Tomba sous le charme désuet du bâti C'était un meunier, au doux prénom de Rodrigue Pour ce bâtiment, il avait de l'empathie.
L'infortuné fut rebâti, ô Providence Les gens venaient le voir de toute la Provence Ô peuchère ! Il est bien plus beau qu'auparavant !
On aurait dit un voilier avec ses haubans Bravant les éléments et fier comme Artaban Toutes les ailes déployées aux quatre vents !
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