FRIMAS
L’automne flamboyant
Baigne dans la quiétude
Au fil de l’onde allant
Vers d’autres certitudes
Peu à peu l’aube brumes
Tisse fils de la Vierge
Et sur l’herbe figée
La rosée est craquante
Lors quand bise se lève
Ses baisers sont de givre
N’agitent plus la ramée
Mais le tapis des feuilles
Habillant le vallon
De ses congères rousses.
L’ouate étouffe les sons
Hormis le gazouillis
Des ruisselets enfuis
Des roches sous la mousse
Et sur le toit de lauzes
La cheminée de pierres
Lâche volutes bleues
Qui peinent à grimper
Pour retrouver les cieux
Promeneur au nez rouge
Arpente le sentier
Echarpe et bonnet
Alors que rien ne bouge
Dans un songe glacé
Tu crois voir la fée brune
La biche sous a lune
Qui va te réchauffer
Allons, va pour l’automne
Ses vents et ses regrets
Une fois le sac posé
Tu te mesures à l’aune
Des chemins traversés
Sera-ce l’amertume
Ou la sérénité ?
Parceval