Plume d'or Inscrit le: 1/10/2007 De: Envois: 756 |
À une amérindienne À une amérindienne
Ton charme est sans égal, ma chère amérindienne
Aux yeux noirs, au teint brun, sublime, aérienne !
Hélas, si tu voulais, je serais ton amant
Je couvrirai ton corps d’or et de diamants.
Tu me rappelles tant mes ans les plus tranquilles
Avant que mes pas ne m’eussent traîné en ville
Et livré ma jeunesse aux horreurs des bas-fonds.
Que mon âme altérée a des regrets profonds !
J’étais un paysan vivant sur mon argile
Je cultivais mes blés et produisais mes huiles
Quand je ne sais quel sort m’a rendu citadin
Et m’a flanqué enfin si loin de mes jardins.
Aujourd’hui je me rends dès l’aube, le dimanche,
Revivre mon passé en quelques heures blanches,
Retrouver un soleil aux rayons caressants,
celui de la cité m’est fade et oppressant.
Ton charme est sans égal, ma douce aborigène
Figée sur mon tableau, dissoute dans mes veines.
L’esprit aurait peiné pour dresser tous tes traits
Et noyer ta beauté dans un parfait portrait.
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