Lorsque, par un décret des puissances suprêmes,
Le site se fait doux pour accueillir les preux
Les gens de par ici voient dans les théorèmes
Les chemins à garder pour rester chaleureux.

Pourquoi donc sans crier et même sans médire
Le Poète apparaît en ce monde ennuyé ?
On ne sait ce qui fait un oracle prédire
Mais on sait apprécier un éloge appuyé.

En ces lieux, bien famés, l’on transmet ses poèmes
Pour évoquer, parfois, en fort peu de mots dits
Sa mère épouvantée et pleine de blasphèmes
Qui demeure le phare éclairant les non-dits.

Pourquoi la terre entière aimerait voir le jour
Se lever pour vanter la fidèle amitié
Quand une pauvre vierge en pénible séjour
Crispe ses poings vers Dieu, qui la prend en pitié ?

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De Charles Baudelaire (bénédiction)

(1) Lorsque, par un décret des puissances suprêmes,
(6) Le Poète apparaît en ce monde ennuyé,
(11) Sa mère épouvantée et pleine de blasphèmes
(16) Crispe ses poings vers Dieu, qui la prend en pitié :