Assis dans le grand parc sur un banc gris en pierre
j'aime lire ou m'évader, m'éloigner de la terre
le soleil me réchauffe pendant de longues heures
longtemps je me suis plu dans ces bribes de bonheur

Mais depuis quelques mois mon livre se referme
aux envolées au ciel j'ai voulu mettre un terme
car beaucoup plus réel, je vis une aventure
qui me plonge depuis dans mille conjectures

Oh ce n'est pas grand chose, une histoire de rien
mais pour moi solitaire, elle me prend et m'étreint
vous allez me trouver puéril et délicat
car quand on est un homme, pâlir il ne faut pas

Il s'agit d'une femme, mon dieu déjà ce mot
rien que de le penser me rend nerveux et sot
au plus loin de l'allée elle apparaît soudain
je me sens défaillir et se tordent mes mains

Je compte chaque pas, toujours bien trop rapide
elle arrive et ma tête de tout son sang se vide
j'imagine des vers que j'irais déclamer
en me levant pour elle quand elle viendra passer

Mon coeur s'est affolé, la voilà qui approche
je ne pourrai parler, ma langue se décroche
la belle me dépasse, ne m'a point remarqué
je desserre mon col, mes veines vont éclater

Finalement elle s'éloigne, mon trouble s'amenuise
le médecin m'avait dit , "les émotions vous nuisent"
demain je reviendrai armé de convictions
je lui crierai debout qu'elle est ma déraison

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FPC for ever, FTA avec modération