Les oiseaux qui s’en vont,
Partent vers l’inconnu.
Leur ligne d’horizon,
Passe au dessus des nus.
Dans la fraicheur du soir,
Les ailes déployées,
Lancent un au revoir
Sur les étangs noyés.
Je les vois s’éloigner,
Les plumages rougeoyants,
Forment une saignée
Dans le soleil fuyant.
Les oiseaux qui s’en vont,
Cherchent dans l’inconnu,
L’abondante région,
Trésor inattendu
Multipliant l’effort,
Bravant, la pluie, le vent,
Quelques oiseaux sont morts,
Dans ce vol effrayant.
Guidés par leur instinct,
Les survivants groupés,
Dans le petit matin,
Accélèrent le train.
Les oiseaux qui s’en vont,
Retrouvent chaque année,
Leur lieu de migration,
Fatigués, affamés.
Après un dur combat,
Contre vents et marées,
Ils aperçoivent en bas,
Les terres déployées.
Ils piaillent de bonheur,
En survolant les champs,
Et s’abattent crieurs,
Sur le sol alléchant.
Les oiseaux qui s’en vont,
Ce n’est qu’un au revoir,
Les oiseaux qui s’en vont,
Nous pourrons les revoir.
Michel GRANIER
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