Ils débarquent au port par millier venus en bateau,
Les immigrants arrivent pour trouver du boulot,
Dans les champs, la mine ou Ă la chaine en usine,
Venus de Pologne, d’Arménie, d’Italie ou de Chine,
Nous sommes dans les années 1900 avant-guerre,
Ils fuient leur pays Fasciste ou il n’y a que mort et misère.
La France en ce temps-lĂ avait besoin de beaucoup de bras,
De la main d’œuvre pas chère et qui ne bronchait pas.
L’immigration contrôlée, calculée, disaient les politiciens,
Certains traités comme de la merde, comme des chiens.
Puis la guerre est arrivée et nos hommes sont partis,
Beaucoup sont morts laissant leurs femmes dans l’ennui.
C’est ainsi que des couples ont fini par se former,
Un beau mélange et nos grands-parents étaient nés.
DĂ©jĂ manifestaient dans les rues, les fameux nationalistes,
L’intégration fut très dure car beaucoup de gens racistes.
Il était temps de leur donner des papiers, la nationalité,
Car nés en France, pays qu’ils ne quitteront plus jamais.
Puis les années 50 ce fut les gens d’Afrique du nord,
Tous les Français d’Algérie qui ont été mis dehors,
Pour eux aussi ce fut très dur de se faire accepter,
C’est de cette immigration là que moi je suis né.
Mère française chrétienne et père Juif Pied Noir,
Un sacré mélange et me voilà cinquante-huit plus tard,
Petit fils et fils d’immigré mais fier de pouvoir l’écrire,
Poème rageur pour que la France sache se souvenir.