Oh ! Vous qui massacrez baleines et dauphins
Et enfermez l’oiseau dans la cage à douleur,
Peut-être s’agit-il du début de la fin :
Si le destin de l’Homme était lié au leur ?

Allez savoir comment le sort de l’animal
Se mêle avec le notre ? Oh ! Je vous entends rire !
Réfléchissez pourtant, vous qui faites le mal :
Dieu voit tout… et surtout les plus faibles souffrir !

Si le carcan était un des fils du licou ?
Si la Bastille était fille de la volière ?
À chaque bête en sang, la corde autour du cou :
Peut-être que les cieux nous envoient un Hitler !

Croyez-vous que le bec fermé de la mésange
Effleurant les barreaux ne touche pas notre âme ?
Oh ! J’en suis convaincu : la colère des anges
Se transforme en Néron au cœur empli de flammes !

Croyez-vous que le vol éteint de l’hirondelle
Celui du perroquet, celui de la colombe,
Restera impuni ? Ce que l’on fait aux ailes
Se change en Ben Laden… la plume devient bombe !

Alors ne pleurez pas, égorgeurs de la vie,
Ne vous lamentez plus sur le destin de l’Homme,
Regardez dans la glace et vous verrez ceci :
"Nous avons des tyrans parce que nous en sommes !"