Conte de l’erg
Un soir, près d’In Salah
Trois fillettes délurées
Dansaient tard sur la dune
Quand elles entendirent
Un génie qui disait :
Oyez, filles du vent
Le sable du désert
Est royaume des Djinns
Le henné des cheveux
Et le khôl de vos lèvres
Ont irrité les dieux
Il est encore temps
De faire repentance
Car loin devant la nuit
Vous ne trouverez source
Il n’est pas d’eau au puits
Que l’onde d’innocence
Resterai impavide
Résonnerai d’absence
Les filles ont beaucoup ri
Du discours de l’esprit
Le simoun s’est levé
Et dans la nuit glacée
Elles se sont desséchées
La dune avait coulé
Un beau linceul de sable
Parceval