Source Photo : ESO
Si Je Savais Prier
Quand je vois cette femme apeurée dans le noir,
Rechercher une main pour la serrer contre elle,
Dans le blanc corridor, peine perpétuelle,
J'entrevois son malheur, immense désespoir.
Devant son logement, riant dans un mouchoir,
Un jeune enfant joueur devient cette hirondelle
Annonçant le printemps, courant dans la ruelle.
La gaieté reparaît, comment donc la prévoir ?
La ville toute entière est ce monde en instance,
Qui pleure ou bien sourit, recherchant l'espérance,
C'est un vaste chaos qui nous serre le cœur.
L'humanité flamboie dans chaque larme vive,
Que les anges du ciel, dont on entend le chœur,
Répandent sur la terre en averse furtive.