Entrée du camp d'Auschwitz. Photo de alexthegreatphotographer sur flickr
"C'est la Haine qui a conduit à tout ça"
(Ginette Kolinka, rescapée du camp d'Auschwitz)
Elle était dans ce train, wagon des mal-aimés,
Elle attendait serrée la fin du long voyage.
Fatiguée mais heureuse, elle fuirait sa cage,
Le cœur empli de rêve et les mains désarmées.
Dans un grand bruit de fer, sous le ciel embrumé,
Le convoi s'arrêta. Sans le moindre bagage,
Il fallait se presser, rejoindre le barrage,
Elle fut séparée des autres opprimés.
Les gardiens de la mort guidèrent les plus frêles,
Les coups se succédaient, telle averse de grêle,
Des camions recouverts attendaient menaçants.
Elle choisit la marche, en la nuit mortifère,
Mais à peine sur place, un nuage effrayant
Signala que brûlaient son père et puis son frère.
Le monde entier commémore en ce moment les 75 ans de la libération du camp d’Auschwitz.
Mon poème évoque le parcours de Ginette Kolinka qui a été déportée dans ce camp le 13 avril 1944 :
"75 ans après, je m'en souviens comme si j'y étais encore".
Vous trouvez ici son interview :
https://www.francetvinfo.fr/culture/patrimoine/histoire/ginette-kolinka-et-eveline-szpirglas-rescapees-d-auschwitz-75-ans-apres-je-m-en-souviens-comme-si-j-y-etais_3795725.html