Plume de platine Inscrit le: 13/1/2016 De: Orange Envois: 7518 |
Adorable bergère (terza rima) Tes consœurs d’aujourd’hui préfèrent les fureurs Des quartiers animés, les grands bruits de la ville, Les autos flambant neuf, les fugaces bonheurs.
Un vent venu d’ailleurs sans arrêt leur distille Ces choses à la mode au gré des déraisons, Dans une étrange quête aussi vaine que vile.
Un courant trop moderne traverse le saisons Et, tel un forcené, toujours les interpelle Avec ses rayons durs couvrant les horizons.
Le clinquant sonnant creux leur sert de vrai modèle, Loin des grandes forêts et de leurs animaux D’où les songes d’antan s’enfuient à tire-d’aile.
Alors dans une époque où voguent tous les mots Aux sons omniprésents d’une langue étrangère Dans l’âme des humains empêtrés dans leurs maux,
Demeure dans nos cœurs, adorable bergère.
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