Les silences de ces mots pour toujours...
Les silences de ces mots pour toujours...
Qu'ils fussent les prémices avant le tonnerre;
Seuls, retranchés au son du cliquetis meurtrier;
Qu'ils s'abattissent en torrent, bout de misères;
Qu'ils les entendissent avant qu'ils ne meurtrissent.
Qu'ils les terrifiassent de terreur au bruit des canons;
Ils s’installèrent pour qu'ils étouffassent l'horreur;
De ce vacarme, à pas feutrés, cris de leurs torpeurs.
Qu'ils eussent été hurlé par les loups solitaires;
Au plus haut de leur peine, qu'ils retentissent
Jaillissant en douleur par les pleurs de leurs mères
Qu'ils rugissent en harmonie, en un roulement
Ils furent le requiem annonciateur de leurs guerres.
Qu'ils sussent vous murmurer avec effrois ses mots,
Qu'ils créassent cette brèche dans la montagne, à bout
De souffle, trépasse par son cor, qu'ils dissent ces paroles,
Qu'elles brisassent votre miroir, Ainsi parlait les silences.
Mes mots que j'eusse écrit en ce mois d'hiver;
Pour qu'ils eussent résonance par conscience
En accordance avec la caresse des cloches
Annonciateurs d'un printemps, en fussent-ils
Porteurs parchemins que je visse cet espoir.
Que les oiseaux entonnassent cette union
Du chœur, symphonie de mon jour nouveau.
Que l'amer n’effaçât mes vers par son ressac
Son air iodé, Ó douce, source de ma musique;
Ne s'attaquassent par sa rouille à mon chemin
De fer, forgé en ce destin divers, mes maux,
Que j'écrivisse pour qu'ils ne fussent oubliés.
Qu'ils gravissent cette montagne, pour laisser
Derrière eux mes carcans, qu'ils retrouvassent
Le chemin de mon innocence, et me laisser voir
Le Sur Homme car Dieu est mort, un Amour infini
Pour l'éternité à vivre, me libéra de mes chaines.
Nous marchions, Lion à nos cotés vers notre midi.
Ensemble nous vécûmes, tout vivant mais déjà mort.
Qu'ils eussent été décrié, mais ne fussent en soi finitude
Que je l'écrivisse sur tous les murs que j'eusse construit
Qu'ils fussent cette grâce en ce regard pour que je puisse
Conjuguer au passé, au présent, pour ce futur ma destinée
Qu'ils m'eussent influé tes sourires ces vers pour la postérité
Pour qu'ils n'eussent que cette inspiration vers la sérénité
Qu'ils nous donnassent cet ultime bleuté d'espoir d'un amour
Inconditionnel qu'eussent été ces portes grandes ouvertes
Et qu'assistassent mains tous unis vers celle, cette envolée
De la colombe qui parsema ces mots dans ces nuages de paix
Dans notre ciel prédestiné, et qu'ils vissent d'eux, cet entier
Univers pour un seul, en cette substance de matière essentielle
POUR TOUJOURS........
Hommage à Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra
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