sous ce ciel éthéré
ma vision altérée
se laisse corrompre
par ta beauté

sur cette bariolée
mes mains affolées
voudraient caresser
ta vénusté

une myriade de soupirs
tombent en flocons
alimentent mon désir
alors pourquoi ce soupçons ?


je suis le cours d'une rivière
altière
toi devant
moi derrière
on absorbe les gouttelettes de la bouche des galets
on s’enivre du clapotis de l'eau sur la berge dégarnie
on s'aime
là est la chute du poème
vierge à sa source
puissant dans son débit
fécond à grossir le flux des mers

le ciel s'étire
le bruit cesse
la parole est futile
l'envie nous presse

la terre sereine
ouvre ses bras aux murmures
devenue scène
elle nous lègue pour nid ses coulisses


Hamid

11/02/2019