Je voudrais traverser l’océan infini
Et dire aux chefs d’orchestre funèbre :
J’ai composé pour vous la symphonie
Enivrante qui dissipe les ténèbres

De l’ignorance pour vous libérer
De l’emprise du racisme sans troubler
Vos esprits par les regards acérés,
Ou vous changer en bêtes aculées

Qui s’enivrent du sang humain ;
J’aime vivre dans une terre primitive
Qui n’a pas enfanté des bougres vilains
Pour poétiser ma vie illuminative

Et sortir des griffes aigues des monstres
Gloutons ; Je désire quitter mon corps
Et rejoindre le mouvement des astres,
Pour vivre en paix, vider l’amphore

De miel sacré et me sentir renaître dans
Un monde nouveau, où les fous méchants
Seront traités loin de l’humour tordant
Qui les rend de plus en plus arrogants ;

J’aime me perdre dans la splendeur céleste
Et cesser d’être un prisonnier enchaîné
Par le silence, malmené par l’inaction funeste
Et poursuivi par les esprits aliénés.

Dad Allaoua