Elle m’a offert un bouquet
De fleurs, un peu fanées.
Décoré de mauvaises herbes
Soigneusement triées.
Selon leur formes, leurs Ă©clats
Elle les a agencées
Changeant leur emplacement
Jusqu’à ce que satisfaction apparue.
Avec empressement
Elle a délaissé le champs
Pour sa petite maison
tout en bois peint
Ses petites jambes
Filaient comme l’éclair
Traînant la fierté
en course effrénée.
Elle a ouvert la porte
M'a tapoté mon épaule
Les yeux pétillants
Les bras tendus
Tiens, c’est pour toi
Je t’aime maman.
J’ai pris le bouquet
L’ai humé de son odeur
Une odeur chargée
d'innocence, d’incertitude
de candeur, d'amitié,
de tricot de gaminerie.
Puis d’un curieux regard
Qui m’était adressé
Elle a éclaté de rire
comme un ballon trop gonflé
Quand sur le bout de mon nez
Une bestiole a émergé.
D’un fou rire
Nous avons reconduit
La petite bĂŞte au dehors
Puis on s’est fait un gros câlin
Se serrant bien fort elle et moi
Je t’aime gros, moi aussi, tu sais.
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sylvianni