Plume de platine Inscrit le: 12/9/2007 De: la porte 33 de l'A87 Envois: 2677 |
Il n'est jamais trop tard pour changer Maman, ta souffrance m'a fait pleurer. Seule dans le noir, j'entendais crier. Des bruits me faisait penser qu'on frappait, Mais, si effrayée, bouger je n'osais.
Je ne comprenais pas le sens des mots, Mais j'entendais ta colère et tes maux. Le lendemain ton visage meurtri Me faisait haïr mon père, sans cri.
Mes pleurs de la veille avaient disparus Et toi, tu ne sortais pas dans la rue. Si quelqu'un de passage te voyait, T'être cognée dans la porte, disais!
Maman, tes mensonges me révoltaient. Depuis, ta jalousie, je sais, était L'origine de nombreuses querelles, Laissant trop souvent de tristes séquelles.
Qu'as-tu fait de mon petit coeur d'enfant, De mes peurs face à cet homme méchant ?
Lui qui, si souriant devant les voisins, Devant les amis, devant les cousins, S'amusait avec tous, si chaleureux, Voulait que je participe à ses jeux!
Mais mes lèvres ne savaient arracher, A mon coeur blessé, qu'un sourire caché. Mon regard révélait mes états d'âme, Ma grand-mère savait, le vague à l'âme.
J'ai longtemps craint ce père autoritaire, Qui nous obligeait toujours à nous taire. Aujourd'hui, je n'ai plus peur, je le contre, Car reproduire ces scènes, j'étais contre!
Aussi, je me sens forte face à lui, Dans le calme, j'ai réussi ma vie. Maintenant, quand je parle, il m'écoute, Voyant qu'il aurait pu tout perdre en route.
C'est pour le bonheur de maman, enfin, Qu' il a ainsi mis de l'eau dans son vin!
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