Dans le vent qui tournoie
En ce début d’automne
Par sa gifle qui s’abat
Sur ma joue qui frissonne

J’entrevois sans vouloir
Ce souvenir perdu
Au fond de ma mémoire
Comme une larme imprévue

Ton visage m’apparaît
Ton sourire et tes yeux
Qui m’invitent en secret
A écrire ces mots bleus

Tu me parles à travers
Le plus profond des temps
Enfouis dans l’univers
Parmi les sentiments

Tu me dis d’pas m’en faire
De profiter d’la vie
Qu’regarder en arrière
C’est sombrer dans l’ennui

Tu me dis de sourire
Même quand ça ne va pas
D’aimer à en mourir
Tant qu’on en a le choix

J’te regarde en silence
J’aimerais te répondre
Qu’malgré l’espérance
Je n’cesse de fondre

Dans une monotonie
De l’esprit et du cœur
Que tout semble gris
Même si je ne pleure

Mais je hoche la tête
J’approuve mécanique
Je sais que c’est bête
Une vie nostalgique

Je sais qu’t’as raison
Qu’il sera trop tard
Quand viendra la passion
De refaire mon retard

Cet automne me gèle
Les spectres surgissent
Tu es toujours si belle
Mais le feu rapetisse.


Loïk Perrin