Plume de platine Inscrit le: 28/3/2018 De: Nantes Envois: 2632 |
Plurielle solitude Je t'aime quand je te choisis Pour une échappée dans le rêve Quand, d'un excès de frénésie Tu es la reposante trêve Mais je te hais quand tu t'imposes Avec ton triste manteau gris Quand tu me gênes, m'indisposes Que tu m'enfermes, rabougri
Tu m'accompagnes dans la foule Me poursuis dans mes errements Même la nuit, tu te défoules Aux dépens de mes sentiments Et tu t'installes, tu te vautres Aux quatre coins de ma raison Et je suis seul parmi les autres Quand tu occupes l'horizon
Puis tu me conduis en voyage Dans des contrées ensoleillées Tu déroules des paysages Où je me plais émerveillé Et quand tu reviens à la charge Toute couverte de rancoeur Tu te répands de long en large Dans tout l'espace de mon coeur
Avec un visage inquiétant Tantôt tu viens me torturer Avec un visage éclatant Tantôt tu viens me restaurer Et quand tu viens en demi-teinte Pleine de tendre nostalgie Alors sensible à ton étreinte Dans tes bras je me réfugie
Même voilée, mélancolique Quand partout sonne le tocsin Dans ton visage bucolique Il y a de jolis dessins Je pars cueillir la quintessence Tout en me déplaçant d'instinct Simplement guidé par mes sens Le long de tes petits matins
Tu m'offres tes flancs orangés Et verdoyants et indigos Et je me détends, soulagé Seul et tranquille, incognito Soudain, tu jaillis, tu ruisselles Et tu fais chanter tes oiseaux Tu fais miroiter des tesselles Aux courants bleutés de tes eaux
Et sous mon regard, tu défiles Dans des tenues ensorcelantes Mouchetée ocre et chlorophylle Pailletée d'or, étincelante Je sais bien qu'un jour tu viendras Dans le sillage de Saturne M'ensevelir entre tes draps Vêtue de sombre, taciturne
En attendant, pour l'essentiel Je t'aime au gré de mes envies Habillée comme l'arc-en ciel J'ai besoin de toi dans ma vie Je t'aime quand je te choisis Pour une échappée dans le rêve Quand, pour un souffle en poésie Tu es l'indispensable trêve...
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