Si tu regardes de loin
Sous la couche murale
Les soirs de couchants
Percés au coeur solaire
Tu verras verticales
Des ombres ondoyantes
Bercées par les vents tièdes
Qui scandent nos visions.
Ce sont eux qui s'en viennent
Au silence rendu
Poser sur tes chagrins
Le souffle qui apaise
Et la brûlure brutale
Et la dernière morsure
Et la gifle claquante
Et le coup sans permis.
Tu les appelles ainsi
Fouillés dans un vieux sac
Ce sont les mots qui poussent
Ta main à les poser
Mais tu sais quelque part
Entre le coeur et l'âme
Que ces êtres impalpables
Sont la chair de ta vie.
Je mettrais bien un Debussy sous la toile...
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